
L'image de Notre-Dame de la Quercia (« Quercia » signifiant « Chêne » en italien), est une image vénérée à Viterbe en Italie, à 100 km au nord de Rome.
Les dominicains deviennent les gardiens de ce sanctuaire
Après la révolution, le premier couvent porte son nom, à Nancy
« Ô Dieu, toi qui, pour ajouter à la gloire de la Mère de ton Fils, as daigné illustrer son image de nombreux miracles, accorde, dans ta miséricorde que tes fidèles trouvent, à l'ombre de sa protection, sécurité sur la terre et méritent d'aboutir aux joies éternelles dans le ciel. Par Jésus Christ, notre Seigneur et notre Dieu, qui vit et règne avec toi et le Saint Esprit, pour les siècles des siècles. »
L'image de Notre-Dame de la Quercia (« Quercia » signifiant « Chêne » en italien), est une image vénérée à Viterbe en Italie, à 100 km au nord de Rome. Son histoire remonte au XVème siècle. Au lieu dit Campo Graziano, à l'orée d'un bois, repaire de brigands, un artisan de Viterbe dont la vigne jouxte le bois, souhaite mettre son domaine sous la protection de Marie. Il confie à Maître Martello le soin de peindre une image de la Vierge. S'inspirant clairement de l'école siennoise, qui reprend elle-même beaucoup à l'art byzantin des icônes, l'artiste réalise cette Vierge à l'enfant où Jésus s'appuie tendrement d'un bras sur sa mère. Il tient dans sa main droite un chardonneret, oiseau qui se nourrit d'épines et qui porte des tâches rouges sur la tête ce qui en fait un symbole de la Passion. L'image fut ensuite accrochée à un chêne. Les rameaux finirent par l'entourer et la protéger.
Vers 1447, environ trente ans après son installation, un ermite dérobe l'image pour la mettre dans son ermitage. Elle revient à son point de départ (on trouve, à cette époque, des récits similaires pour d'autres images de la Vierge). L'ermite passe aux aveux. Les miracles surviennent, les premiers pèlerins arrivent, une chapelle est édifiée. Une fête est instituée pour « commémorer les bienfaits de la Bienheureuse Vierge Marie du Chêne. »
Les édiles de Viterbe cherchaient un Ordre religieux pour accueillir les pèlerins en se disant que l'Ordre des Prêcheurs, à la dévotion mariale forte, ferait très bien cet office. « Mais, se dirent-les édiles, interrogeons Dieu. Les premiers religieux à passer la porte de la ville, ce seront eux. » Des dominicains surviennent alors. Le sanctuaire leur sera confié.
C'est dans le couvent de Viterbe que le Père Henri-Lacordaire fera son noviciat, avec le projet de restaurer l'Ordre des Prêcheurs en France, disparu à la Révolution. Lacordaire fit alors le vœux de consacrer le premier couvent dominicain français à Notre-Dame du Chêne, vénérée à Viterbe. Ce premier couvent, c'est le couvent de Nancy, installé dans une maison donnée par Thierry de Saint-Beaussant, de la « Société catholique nancéienne pour l'alliance de la Foi et des Lumières ». Lacordaire en prit possession le 4 juin 1843, jour de la solennité de la Pentecôte. Il fut fidèle à son vœu et demanda au Frère Hyacinthe Besson de faire une copie de l'image de Notre-Dame de la Quercia à qui il dédia le couvent de Nancy, sous le titre de « Couvent de Sainte Marie du Chêne ». C'est elle qui veille sur les frères, la famille dominicaine de notre région et tous les fidèles qui viennent vénérer l'image de Marie dans l'église du couvent.
